Nous sommes toujours dans les évangiles de la Foi ; l’Église nous invite de manière forte et instante à méditer sur notre foi, notre confiance dans le Seigneur. Nous le savons, avoir la Foi recouvre deux réalités qui sont toutes les deux contenues dans la vertu théologale qui nous est insufflée par l’Esprit Saint depuis le jour de notre baptême et que nous devons faire grandir et développer à partir du germe reçu lorsque nous sommes devenus enfants de Dieu. Il y a d’abord le contenu de la foi catholique que nous recevons par enseignement et qui grandit par notre réflexion intellectuelle ; c’est ce que nous apprenons au catéchisme, que nous recevons de l’enseignement des papes et du magistère par nos lectures ou les sermons et conférences. C’est toute la grande Tradition théologique de l’Église qui nous permet de connaître Dieu, selon nos moyens, tel qu’Il est. Il y a ensuite cet attachement et cette confiance en la présence et l’action divine dans notre vie. C’est ce dont vivait sainte Bernadette qui ne savait pas grand-chose de son catéchisme mais dont la certitude en la paternité de Dieu était le pilier de sa vie. C’est sans doute ce que vit la cananéenne de l’évangile aujourd’hui : elle ne se préoccupe guère des remarques des disciples ou de Jésus Lui-même ! Elle ne répond que par une foi chevillée au corps : elle sait que le Seigneur ne pourra pas la décevoir. La remarque des apôtres est amusante : ils ne s’inquiètent pas vraiment de la demande ou de la souffrance de cette femme ! Ils veulent seulement qu’elle se taise ! C’est peut-être une leçon pour nous de répondre à la demande de nos frères sans véritable esprit de charité : le Seigneur ne répond rien. C’est véritablement la confiance de cette femme pour Dieu qui va entraîner la compassion et la miséricorde de Jésus. N’oublions jamais cette leçon : sachons toujours demander au Seigneur que notre foi soit plus grande et plus forte.