A l’orée de cette nouvelle année liturgique, nous formons le vœu d’entrer plus profondément encore dans la communion avec le Seigneur, par la célébration du culte divin et la méditation des mystères salvateurs de la vie du Christ. C’est aussi la continuation de l’Histoire du Salut par l’évocation des saints qui ont voulu répondre à l’appel du Sauveur afin de vivre avec Lui dans la vie éternelle. L’Évangile que l’Église propose à notre méditation peut nous donner une orientation, une coloration pour vivre cette nouvelle année. Veillez donc ! Comment interpréter ce commandement du Christ, sinon en vivant tout simplement notre vie chrétienne selon l’esprit des Béatitudes ? Il ne semble pas que le Seigneur nous appelle à un changement particulier ou à un effort de conversion singulier. C’est peut-être beaucoup plus simple que cela. Il faut d’abord réaliser que ce ne sont pas nos efforts qui déterminent nos mérites personnels en vue de notre salut. Ils sont simplement le signe de notre adhésion, de l’orientation de notre volonté vers le Salut, c’est-à-dire la volonté du Père. Demandons simplement de vivre plus intensément notre vie chrétienne. Que notre prière soit de plus en plus l’expression d’une communion amoureuse, et non la seule litanie des demandes plus ou moins importantes que nous laissons monter vers le Seigneur. Que nos actes de vertus soient motivés par la crainte salutaire de déplaire à un Seigneur et Maître pieusement aimé plutôt que l’expression d’une contrainte de vivre le bien pour éviter une sorte de punition. Oui, que la lumière de l’Avent inonde notre vie, elle préfigurera celle de notre vie éternelle !