Le mot du Curé...
D’un dimanche à l’autre, la méditation que nous propose la Liturgie de l’Église est bien différente. À la suite de sa proclamation par Pierre de sa Messianité, le Seigneur, provoqué par le premier des Apôtres, nous montre le chemin qu’Il a choisi de suivre pour notre Rédemption et notre Salut. Et ce choix, le Christ est bien conscient qu’il est rebutant pour nous. Surtout, nous avons une réelle difficulté à accepter que nous devons le suivre. «Si quelqu’un veut marcher derrière moi ...» Oui, Seigneur, je veux marcher derrière Toi ; je sais que Tu es le Chemin, la Vérité et la Vie. Mais le renoncement que cela implique nous est difficile à admettre. La première question qui peut nous venir à l’esprit après avoir accepté est souvent : en suis-je capable ? Et un certain découragement peut alors nous envahir. Deux voies sont alors à suivre.
En premier lieu, c’est de considérer le but à atteindre : la Vie éternelle. C’est toute notre foi qui est à revivifier. Nous rappeler que notre vie terrestre est un passage plus ou moins long vers la plénitude d’Amour, de Paix et de Joie pour laquelle nous avons été voulus, pensés, créés et aimés. En effet, rien ne peut rationnellement justifier le choix radical de suivre le Christ, d’accepter le renoncement qui nous est demandé, si nous n’avons pas l’Espérance, cette vertu qui nous fait désirer le bien éternel en Dieu, le face-à-face et la contemplation de l’Amour et dans l’Amour. Nous avons peut-être à découvrir un peu plus et à méditer en profondeur sur la beauté et la bonté de ce que nous sommes appelés à vivre afin de le désirer sincèrement et de poser les choix qui en découlent concrètement pour orienter notre passage terrestre.
En second lieu, nous devons nous rappeler que le Seigneur ne nous appelle jamais à le suivre sans nous donner les moyens de le faire. À nous de nous tourner vers Lui avec une vraie confiance, un abandon qui ne peut s’expliquer que par l’Amour qu’Il nous porte et la réponse que nous désirons Lui donner. Le Pape François insiste beaucoup sur cette dimension intérieure spirituelle. Il est le premier à en vivre dans ces deux moments quotidiens d’abandon et de prière qu’il se réserve dans l’Adoration du Saint-Sacrement. Nous sommes joyeusement émerveillés par le Pape que le Saint-Esprit nous a donné : ne sélectionnons pas ce qui nous plaît en lui car il serait alors incompréhensible : c’est dans son intimité avec le Seigneur qu’il trouve force et énergie. Un exemple à suivre.