Le mot du Curé...
Décidément, le Seigneur n’est pas un comptable ! Comment imaginer une rémunération fixe en dehors de toute charge de travail ? Peut-être devrons-nous chercher ailleurs la réponse. Que veut nous donner le Seigneur, sinon Lui-même ? Et donc il ne s’agit pas tant de la durée que de l’intensité de ce qui est vécu ici-bas avec le Seigneur. Le Christ demande à tous ceux qui s’attachent à Lui d’entrer dans une volonté d’annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume en en vivant chaque jour. Les ouvriers qui sont envoyés à la vigne, c’est chacun d’entre nous avec son parcours bien particulier. Il n’y a donc pas à rechercher une récompense particulière. Mais simplement à chercher le Seigneur dans tout ce que nous avons à vivre. La vigne vers laquelle le Seigneur nous envoie, c’est le petit monde immédiatement autour de nous dans lequel nous vivons l’Évangile.
Nous rejoignions le texte de saint Paul dans la deuxième lecture. Il est très clair : ce qu’il recherche, ce qu’il attend avec un désir et une impatience non dissimulés, c’est la rencontre, le face à face avec le Seigneur comme un ouvrier qui a fidèlement travaillé à la vigne. Sincèrement, avons-nous ce même désir de voir Dieu ? Tout de suite ? Nous avons bien conscience, intellectuellement, que nous sommes en marche vers la vie éternelle. Mais notre espérance est-elle si forte que cela ? Saint Paul nous invite peut-être à une remise en cause de notre foi et de notre espérance concernant le but de notre existence : est-il vraiment celui que nous propose le Seigneur dans la vie éternelle ou restons-nous un peu trop attachés aux réalités terrestres ?