"Moi qui te parle, je le suis !" C’est la phrase-clef de toute cette scène. Le Seigneur ne peut imaginer conquérir la Samaritaine s’il n’est qu’un homme comme les autres. L’expérience de cette femme est manifestement grande en la matière ! Si tout son être se tourne vers le Seigneur, c’est bien parce qu’Il est le Christ c’est-à-dire le Messie, l’Oint du Seigneur. Mais la reconnaissance de notre Samaritaine de la réelle personnalité de Jésus est progressive. A partir de ce qu’Il lui dit et qui vient peu à peu toucher son cœur, son âme, son être tout entier, elle progresse depuis la simple humanité jusqu’à la Messiannité-Divinité. Il en est de même pour tout être humain. Sauf dans les cas où Jésus fait directement un miracle et dévoile alors sa Puissance Divine, il est nécessaire d’avancer progressivement dans la connaissance du Seigneur. Encore faut-il en avoir conscience et en avoir le désir.
Le témoignage de la Samaritaine est décisif auprès des ces concitoyens. En ce temps de Nouvelle Évangélisation, où l’Église nous invite tous à prendre les moyens à notre portée pour annoncer le Christ et la Bonne Nouvelle au monde qui nous entoure, nous pouvons prendre exemple sur le témoignage de cette femme. Parce qu’elle a fait l’expérience de la miséricorde de Dieu reçue dans le pardon implicite donné par Jésus, elle peut en témoigner devant tous pour tous les amener au Christ. À leur tour ils feront l’expérience de la rencontre avec la personne du Christ. À leur tour, ils intérioriseront l’enseignement vivant qu’ils auront reçu. À leur tour ils deviendront des messagers convaincus et donc convaincants de la Bonne Nouvelle.
Saurons-nous aussi accueillir et vivre cette miséricorde pour en être les témoins dans notre monde ?