Faire la volonté du Père : c’est pour chacun d’entre nous le choix fondamental et, espérons-le, rien ne viendra jamais l’arracher de notre cœur. Mais notre vie quotidienne risque de nous en éloigner. Nous sommes alors dans le cas que le Seigneur nous présente aujourd’hui avec ce premier fils. Son attitude nous fait comprendre que le Seigneur n’attend de nous ni un attachement de façade ni une perfection immédiate. Et la dernière partie de la péricope nous confirme dans cette voie. Le Seigneur sait bien que nous ne sommes pas dans une relation parfaite avec Lui. Et nous ne le serons jamais sur cette terre. Ce qu’Il nous demande c’est de tendre vers cette réalité tout en reconnaissant humblement notre faiblesse et notre pusillanimité. Cette humilité, essentielle pour le chrétien, nous fera nous tourner vers Dieu pour recevoir de Lui force et grâce dans l’Esprit Saint. Nous devons toujours avoir conscience que nous sommes des enfants devant notre Père. Humainement, malgré le désir de tous les parents, chacun sait bien que ses enfants sont des êtres en devenir, loin d’être parfaits et qui ont besoin du secours parental pour grandir en âge et en sagesse. Et dans notre amour, nous sommes prêts à tout donner pour que cela se fasse. Il est en de même de Dieu. Il ne regarde pas notre niveau de sainteté ! Mais comme pour les publicains et les prostituées dont le Christ nous parle aujourd’hui, le Père regarde le désir que nous avons de grandir dans le bien et la sainteté sous son regard. Car c’est bien comme encore publicains et encore prostituées qu’ils entrent dans le Royaume de Dieu, ayant reçu le «billet d’entrée» par leur humilité et la reconnaissance de leur état de pécheurs nécessitant la grâce de la miséricorde et du pardon.
Souvenons-nous tout simplement de la parabole du publicain et du pharisien montant prier au temple : c’est le publicain qui fut justifié. Suivons son exemple.