Le mot du Curé...
Le Seigneur n’est pas tendre avec son peuple car les divers vignerons qui interviennent dans cette parabole sont clairement l’image du peuple juif à qui Dieu à confié sa vigne : Israël. Les pharisiens et les chefs des prêtres ne s’y trompent pas. Ils savent bien que Jésus parle d’eux. Et leur haine est alimentée par ces reproches du Christ. Malheureusement, et la parabole est là pour nous le faire comprendre, ils n’accueillent pas la Parole du Seigneur comme un appel à se remettre en cause, ce qui déclencherait automatiquement le pardon et la miséricorde du Père. Mais faisons attention :
Le Seigneur ne parle-t-il vraiment que pour le peuple juif ? D’une certaine manière oui ! Mais nous pouvons aussi penser que le Christ, par-delà les générations de chrétiens, s’adresse à nous aujourd’hui. En effet, et nous le voyons déjà avec saint Paul lorsqu’il demande avec énergie aux chrétiens à qui il écrit, s’ils sont d’Apollos ou de Paul et non du Christ. Et le risque est grand de s’approprier l’Évangile et le message du Seigneur. La tentation est grande de faire sa propre théologie, sa propre exégèse, sa propre liturgie en fonction de ce que l’on ressent et non de ce que l’on reçoit.
Cette tentation existera toujours car elle est une des manifestations de l’orgueil à la recherche d’une manifestation de pouvoir ou de puissance aussi minime soit elle. Comment s’en préserver ? Tout simplement en recherchant dans l’humilité ce que le Seigneur veut pour nous par son Église à travers ce qu’elle nous transmet par son Magistère, à savoir l’enseignement des papes transmis par la hiérarchie et que nous recevons de nos évêques. Tous, laïcs ou prêtres, devons recevoir comme venant du Maître de la Vigne l’enseignement qui nous fera construire le Royaume. Tout le reste vient du Diviseur et nous devons nous en méfier comme d’une peste qui ruine l’unité de l’Église.