Le Mot du Curé :
   Cette période liturgique entre l’Ascension du Seigneur et la descente de l’Esprit Saint sur les apôtres le jour de la Pentecôte a toujours été un moment ambigu. Et cette année, les circonstances rendent encore plus particulière cette période. Liturgiquement, il y a une sorte de vide puisque le Seigneur Jésus n’est plus visible sur cette terre et qu’Il n’a pas encore envoyé l’Esprit Saint, le Défenseur, pour nous éclairer et nous guider. La conjonction des deux phénomènes de cette sorte de vide spirituel et de cet élan un peu hystérique autour du covid 19 pourrait nous rendre moroses, mais la lecture de l’évangile que l’église propose à la méditation ce dimanche nous rappelle la Gloire que nous allons vivre. Glorifiez sur la terre avec le Christ, nous serons glorifiez avec Lui dans l’éternité et saint Pierre, dans l’épitre que nous lisons, fait le lien entre les souffrances de ce temps présent si elles sont pour le Christ, et la Gloire qui se révélera dans la joie et l’allégresse des enfants de Dieu. C’est donc le cœur enraciné dans l’Espérance que nous allons affronter la route de la vie. Nous savons que le Seigneur Jésus prie pour nous afin que nous soyons préservés dans la traversée de ce monde dont nous ne sommes mais au milieu duquel nous sommes appelés à vivre et à témoigner d’une Espérance. Prenons garde à ne pas nous laisser prendre dans les conflits logistiques d’ouverture du culte ou des problèmes moraux que le monde ne comprend pas. Revenons à l’essentiel : dans son péché, l’homme a une espérance c’est le Salut et la rédemption dans le Christ Jésus.
A nous de le vivre avec foi et joie, alors notre témoignage sera une vraie lumière !
 
Oraison : 
   « Entends notre prière, Seigneur : nous croyons que le Sauveur des hommes est auprès de toi dans la gloire ; fais-nous croire aussi qu’il est encore avec nous jusqu’à la fin des temps, comme il nous l’a promis. »
 Supplique de l’Église au Seigneur de toute bonté, l’oraison de ce dimanche reste sous la mouvance de l’après Ascension, jour où le Sauveur du genre humain s’est assis à la droite de la majesté de son Père. Nous sommes conviés à redire cette vérité de foi. En effet, selon la lettre au Éphésiens, « avec lui (le Christ), Dieu nous a ressuscités et fait asseoir dans les cieux, en Jésus Christ » (Ep 2, 6). 
    Ce premier acte de foi en engendre un autre (qui a cette fois pour objet notre vie sur terre) : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps » (Mt 28, 20). 
    Dans notre cœur de chrétien, notre foi doit donc se porter simultanément et sur le Dieu du ciel et sur le Dieu incarné, dont la présence désormais ne quittera plus jamais la société des hommes. 
    Demeurons, à l’exemple d’Abraham, ferme dans la foi. Car ce que Dieu a promis, il a aussi la puissance de l’accomplir.