La période compliquée que nous venons de traverser a pu faire prendre conscience à certains de ce que pouvait être un jeûne eucharistique prolongé. Et la célébration de la fête du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ vient nous aider à approfondir cette réalité. De quoi avons-nous manqué ? Simplement de nous rassembler le dimanche dans une prière commune ? Ou de la nourriture par le Pain Vivant descendu du Ciel, c’est-à-dire, la Chair du Christ donnée pour la vie du monde ? Saint Jean est très clair dans ce qu’il nous rapporte des propos du Seigneur au chapitre VI de son évangile. Nous savons que cet évangéliste ne nous donne pas, comme les trois autres, le récit de l’Institution de l’Eucharistie, qu’il remplace par le lavement des pieds. C’est ce discours à la synagogue de Capharnaüm qui rassemble l’enseignement du Christ. Aussi, aujourd’hui, à la suite des saints et des foules chrétiennes qui ont vécu de cette réalité du Pain et du Vin consacrés, nous recevons comme doctrine sûre ce que l’Église nous transmet. Oui, le pain et le vin consacrés deviennent réellement et substantiellement le Corps et le Sang du Christ ! Oui, c’est bien une nourriture que le Seigneur nous dispense : « en effet, ma Chair est la vraie nourriture et mon Sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en Moi et Moi, je demeure en lui. » C'est la raison pour laquelle nous avons pu ressentir une faim eucharistique. Demandons la grâce de conserver la conscience dans la Foi de la Présence Réelle du Seigneur dans son Corps, son Sang, son Âme humaine et sa Divinité. Plus nous serons enracinés dans cet enseignement du Christ transmis par l’Église, plus grandira en nous le désir de communion et d’adoration. Et cette présence du Christ en nous renforcera le témoignage de charité.