Notre Dame du Rocher

MOT DU CURÉ ET ORAISON

MOT DU CURÉ ET ORAISON
Le Mot du Curé
    Ce passage d’Évangile est d’une revigorante fraicheur. En premier lieu, le Seigneur nous appelle à l’absolu de la lumière de la vérité, non en vue d’une quelconque condamnation, mais bien pour notre salut et notre vie éternelle. Et c’est là que la douceur tendre et poétique du Seigneur vient éclairer notre lien avec Lui. Oui, nous avons bien été créés pour une relation naturelle d’amitié avec Dieu ! Il y a d’abord cet encouragement à tirer de ce conseil de ne pas craindre les hommes. Seul Satan, qui veut nous séparer de Dieu, doit appeler notre vigilance. Mais toute la suite montre l’attention paternelle de Dieu et enracine notre vie dans une confiance ferme et sereine. Nous entendons souvent cette remarque concernant les petits événements de notre vie quotidienne, pour lesquels nous ne voudrions pas déranger le Bon Dieu sous le prétexte fallacieux que cela ne l’intéresserait pas. L’allusion de la péricope évangélique nous montre bien que le Seigneur a bien une réelle et bienveillante attention sur toute notre vie. J’espère que cela ne vous étonne pas ! Ce que nous avons à vivre est une communion d’amour, d’un amour qui se donne pour nous et auquel nous essayons de répondre, nous aussi, dans l’amour. Il n’est donc pas surprenant que le Christ Jésus nous assure de cette vigilance de Dieu sur nous. Laissons-nous entrainer dans cet élan et sans recul, déclarons nous sans ambages par une vie sainte et un vrai désir de montrer à Dieu notre amour par notre volonté de conversion. N’hésitons pas ! C’est en vue de notre vie éternelle en Dieu !
Commentaire de la Prière d’Ouverture

« Fais-nous vivre à tout moment, Seigneur, dans l’amour et le respect de ton saint nom, toi qui ne cesses jamais de guider ceux que tu enracines solidement dans ton amour. »
Dans cette prière, nous demandons au Seigneur de nous réfugier dans son amour. Sans Lui, nous ne pouvons rien faire. C’est Lui qui nous guide et nous conduit tel un berger qui mène ses brebis vers de gras pâturages. 
Aujourd’hui, le Seigneur nous demande de pas avoir peur : « Ne craignez pas… courage ! » 
Celui qu’il faut craindre, nous dit Jésus, c’est Celui qui a le pouvoir de vouer à la géhenne et le corps et l’âme, c’est-à-dire Dieu lui-même, qui seul est maître de l’irréversible, Dieu, maître de la mort et de la vie. Mais ici le mot craindre change de sens, quand on passe de la crainte des hommes à ce que le monde juif appelait « la crainte de Dieu ».
Le témoin de Jésus, c’est donc un homme de foi chez qui l’amour pour Dieu a banni la crainte des hommes, et qui est prêt, malgré ses limites et ses faiblesses, à confesser hardiment le Christ sauveur, à se déclarer pour lui devant les hommes. 

Ce que le disciple crie au monde, ce qu’il a le droit et de devoir de proclamer sur les toits, c’est ce que Dieu lui a murmuré à l’oreille, ce qu’il n’a jamais cessé de murmurer à son peuple. 

 
Publié le 19/06/2020