Le Mot du Curé Toute vie humaine rencontre à un moment où à un autre le fardeau de l’épreuve quel qu’en soit le mode. Et nos contemporains recherchent la solution de l’évasion dans les activités matérielles et les plaisirs rapides et consommables que leur offre la société. Nous pouvons aussi nous laisser séduire par le Monde. C’est oublier trop vite ce rappel du Seigneur Jésus de l’évangile de Jean au chapitre XVII que nous sommes dans le monde mais pas DU monde. L’être humain ne peut comprendre le doux appel du Christ que nous méditons ce dimanche qu’à travers la Foi en la puissance de la Divinité du Seigneur, manifestée par la tendresse de la compassion et de la miséricorde divine. S’il y a une supériorité du chrétien sur ses frères humains, c’est bien dans cette conscience que le Fils éternel est doux et humble de cœur. Il nous invite à devenir ses disciples, c’est-à-dire à prendre son joug qui est facile à porter car c’est le commandement de l’Amour qu’il nous est donné de vivre. Comment recevoir ce fardeau léger ? La première partie du texte que nous sommes invités à méditer nous donne la réponse. C’est la voie de l’humilité que nous installerons dans notre vie peu à peu en écoutant ce que saint Paul dit aux Romains dans la deuxième lecture. Vivre sous l’emprise de l’Esprit du Christ, c’est entrer dans une communion plus grande qui grandira par notre obstination persévérante à la prière, à la prière du cœur : l’oraison. Trop souvent nous pouvons nous décourager de ce que rien ne change dans notre vie. Peut-être faudrait-il que nous admettions que nous ne prions pas assez !Commentaire de la Prière d’Ouverture
« Dieu qui as relevé le monde par les abaissements de ton Fils, donne à tes fidèles une joie sainte : tu les as tirés de l’esclavage du péché ; fais-leur connaître le bonheur impérissable. »
Dans cette collecte, le Seigneur nous rappelle le secret de la vraie joie : s’oublier et se donner. En s’abaissant et en se faisant petit, Jésus, vrai pédagogue, nous montre l’exemple. C’est ce que nous a rappelé Saint Jean-Baptiste : « Il faut que je diminue et que Lui grandisse » (cf. Jn 3,30). C’est là le secret du bonheur impérissable.
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, elle aussi, nous indique le chemin du Ciel, là où seulement nous goûterons l’unique et vrai bonheur. Elle a pu demeurer jusqu’au bout dans la confiance parce qu’elle s’est donnée à l’amour de Dieu. C’est la petite voie accessible à tous. Elle écrivait, un an avant sa mort :« Jésus, je suis trop petite pour faire de grandes choses, et ma folie à moi, c’est d’espérer ».
Nous avons besoin du Seigneur, et sans Lui, nous ne pouvons rien faire. Voilà pourquoi, Jésus nous invite à nous reposer en Lui : « Venez à moi, vous qui êtes fatigués, moi, je vous soulagerai ».
Reconnaissons notre petitesse pour nous précipiter dans les bras de notre Père qui nous aime tendrement.