Le Mot du Curé : Les différents textes bibliques livrés à notre méditation cette semaine, présentent un caractère certain d’actualité qui n’est guère étonnant. La Parole de Dieu nous interpelle dans notre vie quotidienne. Peut-être que nous l’oublions, que nous n’y pensons plus ou que nous ne voulons pas y penser. La prédication de Jonas à Ninive, entraîne chez chacun des habitants une démarche personnelle de conversion rendue visible par les gestes de jeûne ou de vestition. Cette dimension personnelle se retrouve dans l’Evangile, le Christ Jésus parcourt la Galilée en proclamant la Bonne Nouvelle. Il appelle à une conversion afin de croire à la Bonne Nouvelle. Cette prédication entraîne une rencontre personnelle avec les premiers disciples. Aujourd’hui, la démarche spirituelle est la même. Et nous devons comprendre qu’il ne s’agit pas pour nos contemporains d’écouter simplement un discours aussi beau et structuré soit-il ! Le défi est de les amener à cette rencontre avec le Seigneur Jésus. Et alors, l’enseignement d’une théologie spirituelle ou morale deviendra crédible. Ne nous étonnons pas que le monde n’accepte pas le discours de l’Eglise, concernant par exemple les lois de bioéthiques. Ne croyant pas en Celui qui donne la Vérité sur l’homme et la vie, ce monde ne peut pas en accepter les conséquences morales. Saint Paul nous rappelle les perspectives différentes. Pour les disciples du Christ, ce monde est un chemin qui nous conduit vers notre destinée éternelle. Pour ceux qui n’ont pas la grâce de croire, le monde est une fin en soi dans lequel le profit et le plaisir sont le but de l’existence humaine. L’orientation de la vie va dépendre du choix de la finalité : qu’est-ce que je désire ? Le Salut éternel de mon âme ou le plaisir éphémère d’une vie matérielle ? De la réponse à cette question va dépendre la priorité donnée à la rencontre avec le Christ.
Paroisse