Ce passage d’évangile nous instruit sur la perception de la bienveillance divine à notre égard. Trop souvent nous voulons percevoir simplement chez le Seigneur une sorte de bonté naïve. C’est diminuer beaucoup l’intensité de l’Amour de Dieu. Saint Paul nous le rappelle, qui nous dit, qu’à la rigueur, l’on pourrait mourir pour un juste, mais sûrement pas pour un pécheur ! La sainte colère du Seigneur est très claire, Il voit bien le péché et Il veut l’éradiquer. La colère n’est pas contre l’homme, mais contre la manifestation du mal. Nous devons faire le lien avec la proclamation du Christ concernant le sanctuaire de son Corps, qu’Il relèvera en trois jours. Sa mort et sa résurrection sont bien la conséquence directe de cet esclavage du péché dont Il veut nous libérer. C’est pourquoi les dernières lignes que nous méditons, même si elles semblent pleines d’amertume, sont simplement l’expression de la réalité de la bienveillance qui entraîne miséricorde et pardon. Dieu connait le cœur de l’homme et ce qu’il contient. C’est donc en toute connaissance de cause, qu’Il le regarde, qu’Il l’aime et qu’Il veut le sauver. Lorsque le Seigneur pose son regard sur moi, Il n’est jamais déçu. Il est toujours émerveillé en voyant mon désir sincère, quoique incapable de se réaliser, de devenir saint. Cloué sur la Croix par le péché de tout l’homme et de tout homme, donc du mien, Il ressuscite à la Vie Eternelle avec tout l’homme et tout homme, donc avec moi !