Ces passages de l’évangile de saint Jean pour les dimanches du Temps Pascal nous rappellent l’exigence d’absolu que le Seigneur Jésus nous invite à vivre. La semaine dernière, c’était la nécessité pour le sarment de dépendre de la vigne avec la conclusion du Christ : “sans Moi, vous ne pouvez rien faire“. Cette semaine, la radicalité illumine la conséquence : pour demeurer dans l’amour du Seigneur, il faut garder ses commandements. Jésus nous montre le lien qui existe entre l’amour et l’obéissance. Il nous en donne l’exemple dans la relation avec son Père. Pourquoi la Croix ? Pourquoi les souffrances de la Passion ? De manière plus générale, pourquoi l’Incarnation ? Parce que c’est la volonté du Père pour sauver les hommes et que le Fils Éternel l’accomplit car Il aime le Père. L’injonction qui nous est faite d’accomplir les commandements, ne vient pas d’une observance servile ou structurelle, mais bien de la réponse d’un amour à un autre Amour. Obéir, c’est déposer sa volonté propre dans la volonté de celui qui est aimé. Ce mouvement se fait dans la confiance de savoir que cette volonté initiale est mue par l’Amour, c’est-à-dire la recherche du bien de l’aimé. Un enfant obéit à ses parents car il a confiance dans leur amour. Parce que je l’aime, j’accomplis les commandements du Seigneur parce que je sais qu’Il m’aime et que cet amour veut mon bien. Quel est ce bien ? C’est ma place dans la Vie Éternelle en Dieu. Et les commandements sont les moyens que me donne le Seigneur afin qu’Il soit pour moi le Chemin, la Vérité et la Vie. Plus j’obéis, plus je suis libre, car le Seigneur me délivre de l’esclavage du péché et de la mort éternelle.