Nous sommes dans ce temps un peu étrange où nous contemplons les apôtres et les disciples orphelins. Depuis le jour de l’Ascension où le Seigneur est entré dans les Cieux, c’est-à-dire dans l’éternité, jusqu’au jour de la Pentecôte, il y a une sorte de solitude. Elle nous permet de méditer une réalité fondamentale qui est celle de la finalité de notre création. De toute éternité, le Père, par le Fils, dans l’Esprit Saint, nous a voulus, pensés, et dans l’amour, créés. Mais est-ce en vue de cette courte vie terrestre ? Non ! Nous sommes enfants de Dieu par grâce, par don gratuit, comme le Christ L’est par nature. Et la fête de l’Ascension nous rappelle qu’avec le Seigneur Jésus, après notre mort naturelle, nous entrerons dans la place que Dieu a préparé pour nous pour l’éternité. Et nous retrouvons dans l’évangile de ce septième dimanche après Pâques, la prière sacerdotale du Seigneur. Le Christ, dans sa vie humaine, a prié pour nous, a prié pour chacun d’entre nous ! Nous sommes dans la cohérence de l’Amour. Sa joie est en nous, car Il nous a révélé l’Amour du Père et Il prie pour que nous gardions dans la sainteté et dans l’unité, la vérité de notre nature. Nous sommes faits pour le ciel et nous recevons l’Esprit Saint en vue d’y entrer un jour. Cette période que les apôtres ont connue physiquement et que nous pouvons comprendre spirituellement, nous fait avancer avec la joie de recevoir Celui qui nous rendra capable de suivre le Christ : l’Esprit Saint ! Notre vie proclamera alors, que Jésus est le Fils de Dieu, qu’Il est notre Seigneur. Et comme le dit saint Jean dans son épître : « celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu ».
Paroisse